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La France envisage d'instaurer un service militaire volontaire
La France envisage d'instaurer un service militaire volontaire

24 Heures

time2 days ago

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La France envisage d'instaurer un service militaire volontaire

Paris cherche à se doter d'une réserve conséquente pour «tenir dans la durée en cas de conflit». Publié aujourd'hui à 17h23 Des soldats du 3e Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine transportent leur équipement de parachute emballé après un saut lors d'un exercice militaire. AFP/Lionel BONAVENTURE Donner une «masse supplémentaire» aux armées en cas de crise et «à la jeunesse l'occasion de servir»: la France envisage d'instaurer un service militaire volontaire face à l'aggravation des menaces pesant sur sa sécurité. Si les pays scandinaves ou les Baltes, voisins du géant russe, ont maintenu ou rétabli ces dernières années le service militaire obligatoire, la France a elle suspendu la conscription en 1997. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Mais face à une Europe «mise en danger» par la «menace durable» de la Russie, «il faut une nation capable de tenir, d'être mobilisée», a estimé dimanche le président français Emmanuel Macron. Cela passe par des «efforts sur notre réserve», mais il faut aussi selon lui «donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir, selon d'autres modalités, au sein de nos armées». «Je donnerai (…) mes décisions en ce sens à l'automne», a-t-il ajouté. «Un réservoir de personnes mobilisables» Selon la revue nationale stratégique, un document qui résume les ambitions de la France en matière de politique de défense et de sécurité publié lundi, «un service militaire volontaire rénové pourrait être créé pour proposer aux Français majeurs de recevoir une formation militaire socle pouvant déboucher sur un engagement». De fait, un service militaire volontaire (SMV), choisi par 1000 jeunes environ par an existe déjà depuis 2015. Mais il s'agit d'un dispositif de formation et d'insertion professionnelle avec un encadrement militaire. La mise en place d'un service militaire volontaire «rénové» viserait à «renforcer la cohésion nationale» et à «créer un réservoir de personnes mobilisables en cas de crise», postule la revue stratégique. «Un des enseignements de l'Ukraine, c'est que ce sont les armées qui gagnent les combats, mais ce sont les nations qui gagnent les guerres», rappelle le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Pierre Schill. A ce titre, il est donc nécessaire selon lui d'impliquer les citoyens dans la défense . Pour le général Schill, l'avenir est à une «armée mixte» mêlant professionnels, réservistes et volontaires faisant leur service. Les armées françaises comptent environ 200'000 militaires d'active et 47'000 réservistes, et doivent passer à respectivement 210'000 et 80'000 personnes en 2030. «Un des robinets de la réserve» La mobilisation sur la base du volontariat d'une partie d'une classe d'âge pourrait servir à répondre aux besoins d'«acquérir la masse» nécessaire pour tenir dans la durée en cas de conflit, selon le général Schill. Il voit également un éventuel service comme «un des robinets de la réserve» et à plus long terme comme un moyen pour l'armée de Terre de pouvoir continuer à recruter 15'000 militaires par an alors qu'avec l'évolution démographique, «en 2035 la classe d'âge à 20 ans aura décru de 100'000 personnes par rapport à aujourd'hui». Pour la sociologue Bénédicte Chéron, spécialiste du lien armée-Nation, les bénéfices attendus d'un service militaire volontaire ne vont pas de soi. «Si l'objectif, c'est la cohésion sociale et nationale, je pense qu'on fait fausse route. Un service militaire, même quand il mobilise massivement chaque classe d'âge, ne vient pas infléchir les grandes tendances sociales et politiques qui sont à l'œuvre dans une société», affirme-t-elle à l'AFP. Quant au fait qu'il fournirait un vivier pour le recrutement, c'est selon elle «une intuition» et cela pourrait au contraire conduire à un effet d'éviction. Les épineuses questions «Le principe du volontariat, même s'il est suscité, fait que les jeunes qui vont venir sont des jeunes qui sont déjà plutôt prédisposés à s'intéresser aux questions de sécurité et de défense», et qui pourraient considérer le service comme une «voie test» avant de décider ou non d'un engagement dans l'armée, explique-t-elle. Les contours de ce service et sa durée, tout comme son coût, ne sont pas fixés. Différents scénarios envisagent un volume de 10'000 ou de 50'000 personnes par an, selon plusieurs sources proches du dossier. Resteront enfin à trancher les épineuses questions d'infrastructures et d'encadrement. Les arbitrages rendus à l'automne concerneront aussi «l'avenir du SNU», le service national universel destiné aux mineurs de 15 à 17 ans, a par ailleurs indiqué dimanche Emmanuel Macron à propos de l'une de ses mesures emblématiques. Ce service civil, lancé en 2019 et dont les crédits ont été depuis rabotés, n'a jamais trouvé son rythme de croisière. Avec le SNU, «l'idée, c'était de susciter du volontariat, il l'a été laborieusement», juge Bénédicte Chéron, «et ce n'était que pour deux semaines» de stage de cohésion. La France se met en ordre de bataille Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Macron veut développer la réserve militaire et mobiliser les jeunes
Macron veut développer la réserve militaire et mobiliser les jeunes

Le Parisien

time3 days ago

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Macron veut développer la réserve militaire et mobiliser les jeunes

« Jamais sans doute notre liberté n'a été si menacée » a déclaré ce dimanche soir, à la veille de la Fête nationale, Emmanuel Macron . « Nous devons accélérer les efforts sur notre réserve. On doit donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir », a-t-il lancé. Des mesures que le chef de l'État détaillera cet automne. Le service militaire, suspendu en 1997, ne fera pas son retour. Du moins pas sous une forme obligatoire. Il pourrait être basé sur le volontariat. Il n'existe plus aujourd'hui qu'une obligation de recensement ainsi que la journée défense et citoyenneté (JCD) . « Une génération et demie n'a pas fait ou pas connu le service militaire. C'est une parenthèse dans l'histoire qui s'est ouverte avec la chute de l'URSS et qui se referme aujourd'hui. La génération précédente avait connu la guerre d'Algérie puis un engagement sur plusieurs terrains à l'étranger », détaille Guillaume Lasconjarias, historien militaire et professeur associé à Sorbonne Université. Il concernait à l'époque 400 000 hommes par an, la totalité d'une classe d'âge masculine (l'obligation a toujours concerné uniquement les hommes). À partir de 1970, il durait un an. Le contexte géopolitique conduira-t-il à recréer une forme de service militaire ? « Aujourd'hui, il faut permettre aux armées de disposer d' une force additionnelle dont nous pourrions avoir besoin en cas de crise. Le service militaire crée un sentiment d'appartenance mais ce n'est qu'une conséquence. La conscription garantie que vous disposez d'une réserve d'hommes formés et aptes qui peuvent être déployés sur le sol national ou à l'étranger en cas de conflit », décrit Guillaume Lasconjarias. La France n'est pas la seule à renforcer son armée. Plusieurs pays d'Europe s'interrogent sur un retour d'une conscription. C'était le cas au Royaume-Uni l'an dernier. La Suède, elle, y est revenue en 2022. « Il y a un paradoxe aujourd'hui : l'armée a une bonne image de marque mais ses métiers sont peu connus. Sensibiliser les jeunes Français aux armées et à la défense militaire pourrait contribuer aux recrutements », ajoute l'historien. Le ministère des Armées avait déjà annoncé ce printemps vouloir augmenter le nombre de réservistes. Au 31 décembre 2024, il s'élevait à 43 794. Il doit atteindre 105 000 d'ici à 2035, soit un ratio d'un réserviste pour deux militaires d'active. Un objectif atteignable grâce aux jeunes ? Guillaume Lasconjarias veut y croire. « Après les attentats de novembre 2015 notamment, il y avait eu un regain d'engagement dans la réserve. Mais tous les jeunes intéressés n'avaient pas eu de réponses appropriées », soutient-il. L'armée avait en effet reçu à l'époque un nombre record de candidats à l'embauche. Reste à savoir quels seront les contours du dispositif et notamment le budget dont il disposera. Le Service national universel expérimenté en 2019 disparaîtra, quant à lui, cette année. La généralisation prévue pour 2026 aurait coûté entre 3,5 et 5 milliards d'euros par an, selon la Cour des comptes .

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